Écrire est une double nécessité, pour exprimer ce que nous sommes et pour communiquer avec la société bureaucratique que nous avons édifiée. À la croisée des besoins et des désirs, l’écrivain public social et conseil est donc promis à une tâche sans cesse renouvelée.
Si le terme écrivain public semble surgir du passé, sa pertinence défie les années car elle se nourrit d’inégalités : inégalité de richesses et d’accès aux droits, inégalité culturelle pour écrire sa voix.
Le lien entre chaque citoyen se distend après quelques décennies d’individualisation libérale. Le lien entre le citoyen et le groupe est écartelé par les politiques de numérisation et de réduction des moyens de la fonction publique. De là à prétendre que les avancées sociétales de l’imprimerie et de l’école pour tous sont menacées, il y a un gouffre que j’enjambe aisément pour afficher au plus haut les souhaits de notre association.
Ces vœux sont déjà en marche! À l’université de Toulon qui nous a formés, la création prochaine d’une licence professionnelle donnera plus de poids à nos plumes. Dans les collectivités sensibilisées par notre travail, les permanences et les ateliers d’écriture sociale et créative s’ouvrent comme dans un long printemps.
2017 verra naître et se réaliser de beaux projets solidaires et créatifs et nous, écrivains publics, en porterons fièrement notre part.