Ce livre est arrivé par hasard dans nos mains et nous l’avons lu pour vous :
« Il n’y a pas de hasards, il n’y a que des rendez-vous » et ce livre en est un ! À la fois essai relatant des ateliers menés auprès de différents publics (adultes, scolaires, détenus …) et méthodes et propositions pour écrire ensemble, cet ouvrage s’adresse à celles et ceux souhaitant s’initier aux ateliers d’écriture et à celles et ceux désirant questionner leurs pratiques.
Au fil des pages, vous trouverez des conseils, des propositions, des réflexions, un abécédaire d’expériences et … beaucoup d’humanité et d’affection pour celles et ceux qui se retrouvent dans un atelier d’écriture « espace miraculeux et lieu de résistance » (page 11)
Un livre dynamique, construit, documenté et bigrement personnel !
Livre broché – essai – 166 pages -18€
Extrait de la quatrième de couverture :
« En ces temps d’accélération généralisée, de zapping mental, de recherche de la satisfaction immédiate au détriment de la nuance, en ces temps où l’individu est de plus en plus atomisé, prisonnier dans sa bulle cognitive, l’écriture est plus que jamais nécessaire. Une écriture solitaire et aussi collective, créative, pour tisser des liens, tracer des imaginaires… »
À propos de l’auteur :
Professeur de lettres modernes en collège et chargé de cours à l’Université de Bourgogne en expression et communication, Laurent Vignat anime depuis douze ans des ateliers d’écriture. Et depuis plus de vingt ans, il écrit une heure par jour. Pour y voir plus clair. Pour prendre du recul. Parce que cela le rend plus heureux.
Un extrait du livre (page 10) :
» Écrire, regarder les autres en train d’écrire, se laisser regarder pendant qu’on écrit, installent comme par effraction, une intimité qui commence dès la mise en place du matériel d’écriture qu’on étale devant soi. Il y a les supports : un grand cahier à spirales acheté pour l’occasion, un carnet déjà utilisé, des feuilles éparses au recto imprimé ; jamais d’ordinateur (même lorsque le public auquel je m’adresse est jeune : il y a l’écran, l’écran qui interdit le partage des regards). Les outils ensuite : stylos à bille, à plume, une fois une plume d’oie, effaceur, surligneur. Cela se déploie comme une enfance – l’écriture manuscrite est liée à cela.
Puis, après l’énoncé des consignes, arrive le moment de la composition. Le texte naît, le texte piétine, le texte se rature, se dévore, le texte renaît, le texte gagne du terrain, vaillamment. Parfois je romps le silence pour prendre le pouls. L’absence de réponse, l’amorce d’un sourire, me rassurent aussitôt.
Nous sommes dans cette salle de médiathèque, cette salle communale, cette salle de classe, cette salle aux fenêtres à barreaux. Et ce que nous inventons là, ensemble, ce miracle renouvelé, c’est un espace – temps affranchi, une de ces « vacuoles de solitude et de silence (*)» dont parle Gilles Deleuze, qui repousse les contraintes oppressives et extérieures : le temps accéléré, productif, les frénésies consuméristes, la glu sociale.
Les seules contraintes désormais en jeu sont celles …. »
* Gilles deleuze, Pourparlers, éd. de Minuit.