OGAWA Ito. La papeterie Tsubaki. Édition Picquier, août 2018

« L’automne c’est peut-être une saison qui donne envie d’écrire. Ces derniers temps, les commandes se succédaient. Mes services d’écrivain public étaient sollicités, la plupart du temps pour une lettre d’adieu, un mot de réconfort après une catastrophe naturelle, des encouragements à un étudiant qui avait échoué à un entretien d’embauche ou un message d’excuse après une bourde commise lors d’une soirée alcoolisée, bref, pour tout ce qui est difficile à dire en face. Dans le lot, j’ai reçu commande d’une lettre ordinaire. – Est-ce-que vous rédigez aussi des lettres banales ? m’a demandé monsieur Sonoda d’une petite voix. Je veux juste signaler que je suis en vie. »

Le récit se passe de nos jours à Kamakura, une petite ville au sud de Tokyo. Hatoko a vingt-cinq ans et la voici de retour dans la petite papeterie que lui a léguée sa grand-mère. Le moment est venu pour elle de faire ses premiers pas comme écrivain public, car cette grand-mère, une femme exigeante et sévère, lui a enseigné l’art difficile d’écrire pour les autres. Le choix des mots, mais aussi la calligraphie, le papier, l’encre, l’enveloppe, le timbre, tout est important dans une lettre. Hatoko répond aux souhaits même les plus surprenants de ceux qui viennent la voir… Et c’est ainsi que, grâce à son talent, la papeterie Tsubaki devient bientôt un lieu de partage avec les autres et le théâtre de réconciliations inattendues.

Une phrase pour qualifier le roman :

Ce récit parle avec beaucoup d’humanité et de délicatesse d’apprentissage, de l’exercice d’un métier exigeant, d’amitié, de transmission et de pardon.

Le plus :

Pour chaque commande d’écriture, l’auteur décrit avec minutie le travail de l’écrivain public : la rencontre, l’écoute de la demande, le travail de recherche, le questionnement, la rédaction et la lettre finale qui est proposée au lecteur écrite en français et en calligraphies japonaises.

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