Les victorieuses.

Laetitia COLOMBANI.

Édition Grasset, mai 2019.

Un écrivain public au « Palais de la femme »…

 

À 40 ans, Solène a tout sacrifié à sa carrière d’avocate : ses rêves, ses amis, ses amours. À la suite d’un drame, elle s’effondre. Pour donner du sens à sa vie, elle se décide à répondre sans grande conviction  à une petite annonce :  « association cherche volontaire pour mission d’écrivain public ».

Elle débarque dans un foyer pour femmes en grandes difficultés, le « Palais de la femme », rue de Charonne à Paris et découvre que les résidentes ne l’accueillent pas à bras ouverts. Il ne suffit pas de savoir écrire pour être écrivain public. Alors, Solène devra tout réapprendre, sortir des clichés, comprendre les codes,  accepter l’échange, entendre ces femmes, leurs histoires, leurs vies brisées et leurs rêves.  Elle apprendra à les accompagner et cette expérience bouleversera totalement son existence.

Près d’un siècle plus tôt, Blanche Peyron a un combat. Capitaine de l’Armée de Salut, elle rêve d’offrir un toit à toutes les femmes exclues de la société. C’est une guerre qu’elle mènera toute sa vie au côté de son mari et qui s’achèvera avec la construction du « Palais de la Femme ».

Ce livre met à l’honneur le courage de toutes ces femmes. Entre roman et essai, alternant vie de Solène et  histoire de Blanche, l’auteure mène son roman avec son style simple et efficace.

La phrase :

« Elle songe alors à cette phrase d’Yvan Audouard, tracée sur un mur, non loin d’ici, Heureux soient les fêlés car ils laisseront passer la lumière« . (p.216)

Le plus :

L’incroyable histoire de l’armée du salut en France à travers Blanche Peyron (1867- 1933). Vous n’écouterez plus jamais tinter les clochettes de l’armée du salut au coin des rues, les soirs d’hiver,  de la même manière!

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