Une lettre de la présidente
Cher(e)s ami(e)s,
Celles et ceux qui parviennent à se déplacer (il y a des voitures qui tombent en panne !) et se dégager du temps pour représenter EPACA-Sud pendant les « Correspondances de Manosque » ou le « Festival du Livre de Mouans-Sartoux » le savent bien : dans les moments de découragement ou simplement de doute, on se demande si le jeu en vaut vraiment la chandelle.
Si l’objectif était de révéler de manière déterminante aux yeux des acteurs culturels, politiques, sociaux et médiatiques, la réalité du Métier d’Écrivain Public-Auteur Conseil, et de préparer un grand mouvement d’opinion en faveur de la reconnaissance nationale de ce métier dans un avenir très proche, bien sûr, on pourrait se dire qu’on est loin du compte.
Mais s’il s’agit, pas à pas, de faire connaître le métier et de marquer localement des avancées qui peuvent être profitables aux membres d’EPACA-Sud à la recherche d’interlocuteurs, de réseaux et d’appuis pour utiliser leurs compétences et gagner leur vie, alors là, oui, ces deux événements nous offrent des opportunités non négligeables que nous avons su saisir encore une fois cette année. Et puis surtout il y a les retrouvailles, les rencontres, attendues ou imprévues, toujours chaleureuses et encourageantes, absolument irremplaçables pour la vie de notre association!
J’ai envie de vous faire partager quelques-unes de ces rencontres. D’autres participants auront certainement des choses à rajouter :
- Jeudi 24 septembre, de 9h à 12h : Agnès, dynamique secrétaire de l’association des commerçants et artisans de Manosque, et Cyril, se sont rencontrés au local de l’ACAM. Agnès, qui toujours nous accueille gentiment et nous prodigue des conseils très utiles fondés sur de solides connaissances, a éclairé Cyril sur la bonne utilisation des chèques-emplois associatifs. Cyril, de son côté, grâce à ses compétences d’écrivain public, a pu fournir à Agnès des adresses et des informations pour avancer dans la résolution d’un problème compliqué. Témoin de ce riche échange basé sur une volonté d’entraide, j’ai voulu y voir la preuve par neuf d’un partenariat très positif avec l’ACAM. Et si vous voulez tout savoir sur les CEA, allez sur leur site, et sachez que des interlocuteurs, très aidants d’après Agnès, sont à votre service.
- Jeudi 24 septembre, après-midi : Serge, qui soutient généreusement notre association depuis le début, était venu tout spécialement de Nantes et n’a pas ménagé sa peine pour distribuer les documents de participation au concours d’écriture dans les différents lieux qu’il est allé découvrir, notamment la fondation Carzou pour l’exposition Hans Silvester. Bravo Serge, c’était chouette de te retrouver en pleine forme !
Avec Serge, à l’arrêt de bus où nous attendait Nicole, sur le chemin du retour en fin de journée, nous avons rencontré un habitant de Dauphin, « prêteur de maison ». Un « prêteur de maison » est une personne sympa, sollicitée par Nicole pour nous offrir un hébergement dans son village. Nicole en déniche un nouveau chaque année, en plus de nous recevoir dans sa propre maison : grâce à elle, on peut dire qu’au moment des Correspondances, Dauphin ouvre ses portes aux écrivains publics !
- Vendredi 25 septembre, de 12h à 15h : Fred, Cyril et moi-même sommes allés nous présenter à René Frégni, à l’occasion d’une rencontre littéraire dans le jardin de la maison aux volets verts de Giono (eh oui, c’était le paradis : belles lectures, bon vin, soleil !), et l’auteur manosquin nous a promis qu’il y aura du monde à la librairie « Poivre d’Âne » pour la présentation des lettres lauréates de notre concours d’écriture. Il faut dire qu’Agnès, toujours prévenante et efficace, avait su en amont attirer l’attention du grand homme sur notre concours. Bonne idée donc que le concours d’écriture pour nous faire remarquer !
- Samedi 26 septembre de 10h à 12h : Cyril, Nicole et Martine, qui sont en train de monter une association dans le but de proposer des permanences d’écrivain public (orientation écrivain public à vocation sociale) dans les Alpes de Haute Provence, se sont rencontrés au local de l’ACAM pour faire avancer leur projet et commencer à s’organiser concrètement. J’étais témoin de cette réunion de travail constructive, ce qui m’a donné l’occasion de rappeler que l’association est là pour appuyer ces initiatives, et qu’on ne doit ni hésiter à nous solliciter en cas de besoin (présence à un rendez-vous, documents Epaca comme les flyers…) ni oublier de faire connaître une expérience professionnelle via le site. Partage et communication, y a que ça de vrai!
- Samedi à 12 heures : J’ai savouré la douceur d’un moment partagé avec Anna, Brigitte, Fred et Nicole, alors que Serge d’un côté et Cyril de l’autre faisaient le point de leurs activités par SMS interposés. La crème chantilly de mon dessert avait un goût incomparable d’amitié et de loyauté.
- Samedi 03 octobre, de 9h à 18h : à Mouans-Sartoux, c’est à la rencontre de Véronique (Véronique Chiapello, récente adhérente) que Brigitte, Fred, Nicole et moi-même sommes allées. A sa rencontre, car en ce samedi matin, elle était la première arrivée sur le stand !
Nous avons eu la journée pour faire connaissance, et Véronique, qui est également adhérente de l’AEPF et du SNPCE, s’est proposée pour contacter ce syndicat afin d’obtenir une réduction de 50% du montant de la cotisation pour les membres d’EPACA qui souhaiteraient y adhérer. Les démarches sont en cours, et vous serez informés des avantages pratiques offerts par le snpce. Le point de vue de Véronique est intéressant car il est nouveau, extérieur à l’histoire de notre association : elle est d’accord avec les idées que nous défendons, elle constate que dans d’autres associations, certaines personnes défendent ces mêmes idées, et le rapprochement ne s’effectuant pas à la tête des associations, elle se sent tout à fait libre d’avoir son mot à dire dans plusieurs associations à la fois. C’est sa manière à elle de poser une question déjà souvent abordée par Brigitte et Sylvie : celle de la convergence d’action avec d’autres associations pour faire reconnaître le métier (comme avec le SEP).
EPACA-Sud élaborera-t-elle le projet de se tourner vers toutes les autres associations pour lancer avec elles une journée nationale de l’écriture pour autrui sous toutes ses formes ?
- A ma grande joie, Brigitte nous a présenté Jackie Macri, qui avait confié la relecture de son roman « Frelons » au comité de lecture en gestation. Cette auteure a apprécié le travail fourni et nous a gâtées ! Elle a également apporté sa pierre à l’édifice en nous suggérant d’être en mesure d’ajouter aux prestations du comité de lecture celle de conseiller des noms d’éditeur en fonction du thème traité par un auteur. Encore une proposition intéressante qui va dans le sens de la création de liens.
- Sur le stand est venu nous rencontrer le Maire de Mouans-Sartoux, Monsieur Jean-Pierre Aschieri, très à l’écoute et prenant le temps. Son discours le soir même lors de l’inauguration du festival était bien en accord avec ce que nous avions pu entrevoir de sa personnalité, recourant aux mots du cœur et de la réflexion pour servir une intervention humaniste. Un discours et une attitude qui laissent penser que le terrain est favorable pour la mise en place d’une permanence d’écrivain public à vocation sociale à Mouans-Sartoux, mais quand?
Peu après la fin du discours, il s’est mis à tomber des trombes d’eau, et tout le monde connaît la suite… Pour des tas de raisons d’organisation, ou plutôt de désorganisation, nous avons préféré annuler notre interview prévue le dimanche soir dans le cadre du festival.
Cette rencontre-là n’aura pas eu lieu !
Mais qui sait, l’année prochaine… ?
Ps : pardon de ne pas avoir cité celles et ceux, amies, amis, compagnes et compagnons, qui ont respecté la tradition si charmante des visites de courtoisie, douces à nos cœurs !
Danièle SAUNIER, présidente d’EPACA-Sud