Bonne année 2023

,L’association EPACA-sud vous présente ses meilleurs vœux pour l’année 2023.

Nous vous souhaitons de préserver la  BASE

Bonheur, Amour, Santé, Espoir

et de garder la FOI

Fraternité, Optimisme, Imagination

Et nous vous chuchotons des vœux d’écriture professionnelle … Ludique et légère ou sociale et solidaire.

Que nos souhaits d’entraide mutuelle et de reconnaissance de la profession se réalisent !

 

Des lignes et des liens

Ce livre est arrivé par hasard dans nos mains et nous l’avons lu pour vous :

« Il n’y a pas de hasards, il n’y a que des rendez-vous » et ce livre en est un ! À la fois essai relatant des ateliers menés auprès de différents publics (adultes, scolaires, détenus …) et méthodes et propositions pour écrire ensemble, cet ouvrage s’adresse à celles et ceux souhaitant s’initier aux ateliers d’écriture et à celles et ceux désirant questionner leurs pratiques.

Au fil des pages, vous trouverez des conseils, des propositions, des réflexions, un abécédaire d’expériences et … beaucoup d’humanité et d’affection pour celles et ceux qui se retrouvent dans un atelier d’écriture « espace miraculeux et lieu de résistance » (page 11)

Un livre dynamique, construit, documenté et bigrement personnel !

Livre broché – essai – 166 pages -18€

Pour le commander

Extrait de la quatrième de couverture :

« En ces temps d’accélération généralisée, de zapping mental, de recherche de la satisfaction immédiate au détriment de la nuance, en ces temps où l’individu est de plus en plus atomisé, prisonnier dans sa bulle cognitive, l’écriture est plus que jamais nécessaire. Une écriture solitaire et aussi collective, créative, pour tisser des liens, tracer des imaginaires… »

À propos de l’auteur :

Professeur de lettres modernes en collège et chargé de cours à l’Université de Bourgogne en expression et communication, Laurent Vignat anime depuis douze ans des ateliers d’écriture. Et depuis plus de vingt ans, il écrit une heure par jour. Pour y voir plus clair. Pour prendre du recul. Parce que cela le rend plus heureux.

Un extrait du livre (page 10) :

 » Écrire, regarder les autres en train d’écrire, se laisser regarder pendant qu’on écrit, installent comme par effraction, une intimité qui commence dès la mise en place du matériel d’écriture qu’on étale devant soi. Il y a les supports : un grand cahier à spirales acheté pour l’occasion, un carnet déjà utilisé, des feuilles éparses au recto imprimé ; jamais d’ordinateur (même lorsque le public auquel je m’adresse est jeune : il y a l’écran, l’écran qui interdit le partage des regards). Les outils ensuite : stylos à bille, à plume, une fois une plume d’oie, effaceur, surligneur. Cela se déploie comme une enfance – l’écriture manuscrite est liée à cela.

Puis, après l’énoncé des consignes, arrive le moment de la composition. Le texte naît, le texte piétine, le texte se rature, se dévore, le texte renaît, le texte gagne du terrain, vaillamment. Parfois je romps le silence pour prendre le pouls. L’absence de réponse, l’amorce d’un sourire, me rassurent aussitôt.

Nous sommes dans cette salle de médiathèque, cette salle communale, cette salle de classe, cette salle aux fenêtres à barreaux. Et ce que nous inventons là, ensemble, ce miracle renouvelé, c’est un espace – temps affranchi, une de ces « vacuoles de solitude et de silence (*)» dont parle Gilles Deleuze, qui repousse les contraintes oppressives et extérieures : le temps accéléré, productif, les frénésies consuméristes, la glu sociale.

Les seules contraintes désormais en jeu sont celles …. »

* Gilles deleuze, Pourparlers, éd. de Minuit.

Brèves de permanence : et les autres calendriers?

Un jeune homme s’est présenté à la permanence d’écrivain public pour régler un problème avec la CAF. Nous l’appellerons Tim. La demande était simple et le courrier a été rapidement rédigé. Il restait du temps et la conversation s’est orientée sur les fêtes de fin d’année. Tim était curieux et ses deux questions m’ont désarçonnée « depuis quand fête-t-on le 1er janvier ? Est-ce que c’est pareil pour tout le monde?». J’ai avoué mon ignorance et ensemble, nous avons fait une recherche sur internet.

Voici donc, pour tous les Tim, un bref rappel de notre histoire commune :

Notre calendrier grégorien, adopté par le pape Grégoire XIII est un calendrier solaire conçu à la fin du XVIe siècle pour corriger la dérive séculaire du calendrier julien alors en usage. Ce calendrier s’est imposé dans la majeure partie du monde pour les usages civils.

Nous nous embrasserons donc le 1er janvier pour fêter l’an 2023 mais n’oublions pas pour autant les autres calendriers utilisés pour les usages religieux ou traditionnels :

  • le Nouvel An chinois 4721 de l’année du lapin d’eau aura lieu le 22 janvier 2023
  • le 1er tishri  (premier mois de l’année juive) 5784 aura lieu le 16 septembre 2023
  • le 1er chaitra  (premier mois du calendrier hindou) 1945 a lieu le 22 mars 2023
  • le 1er mouharram (premier mois du calendrier musulman) 1445 a lieu le 19 juillet 2023
  • le 1er farvardin (premier mois du calendrier persan) 1402 a lieu le 21 mars 2023
  • le 1er vendémiaire (1 er jour de l’année du calendrier républicain nommé « jour du raisin) 232 a lieu le 23 septembre 2023

Une nouveauté « Plumes Ascendantes »

Jeux de prédation, un livre de Giger COBB édité par Plumes Ascendantes.

John est viril, carriériste, baroudeur et misanthrope. Il exerce dans le futur. Il sévit dans l’espace. Trop coriace pour les xénomorphes. Expert en matière de poudre. Sa spécialité ? Entrer dans le poulailler technocrate. Ses faits d’armes ? Noyautage du Directoire de Paris, puis parasitage du Supervisat colonial de Canopée, une lointaine planète hostile. Il renaît des gravats de la civilisation. Suivez du regard l’ascension de cette sangsue des bureaux. Gare à la chute qui éclabousse.

“Jeux de prédation est un roman de science-fiction déstabilisant et décalé, dont la chute laisse pantois.”

Collection : Noir espace (science-fiction).

Illustration : Yann Delahaie – Eacone.com

Couverture : Audrey Cozette – OXO Up Graphik

Prix : 10 €

A.G. du 18/11/2022 Extrait

Extrait du rapport moral présenté par Olivier Duluc, président d’EPACA-sud

EPACA Sud a 11 ans. C’est en septembre 2011 que les étudiants du Diplôme Universitaire Écrivain public Auteur Conseil de l’Université du Sud-Toulon Var – devenu depuis Licence professionnelle – se sont retrouvés pour sceller une amitié acquise dans l’apprentissage et la volonté de soutenir l’écriture publique.

 Notre objet

Promouvoir et soutenir la profession d’écrivain public est l’objet d’EPACA Sud. Les moyens d’action de l’association à la réalisation de cet objet sont d’organiser manifestations et initiatives, vendre des produits et services et créer un réseau d’adhérents mettant en commun leurs moyens.

Nos compétences

Si notre association existe encore, c’est que le métier d’écrivain public n’est pas aussi reconnu que celui de consultant en cabinet conseil à destination des responsables publics.

L’association soutient les deux versants de la profession : une vocation sociale et le conseil en écriture. En amont du métier sur le plan de la formation diplômante, le Diplôme Universitaire est devenu depuis 4 ans une licence professionnelle intervention sociale sous l’égide de notre présidente d’honneur Michelle Monte. Cette excellente initiative n’a pas inspiré beaucoup de collègues universitaires et avec la Sorbonne nouvelle de Paris, nous n’avons toujours que 2 licences professionnelles en France. Le nombre insuffisant de nouveaux professionnels chaque année ne suffit donc pas à créer une notoriété de masse des écrivains publics.

Notre métier social

Cette notoriété par le nombre critique, le gouvernement veut l’atteindre par le biais des conseillers numériques. Depuis 2021, l’état forme et rémunère pendant un an des travailleurs sans contrepartie pour l’employeur. Sur les 4000 conseillers numériques prévus en 2021, 3500 sont en place aujourd’hui dans 3000 structures – dont 800 conseillers dans des maisons France Service. On ne saura pas tout de suite combien seront pérennisés à la fin de la subvention car M. Stanislas Guerini, ministre de la réforme de l’état, vient d’annoncer sa prolongation. L’aide va être maintenue sine die et le projet avant la fin du décennat est de recruter 20.000 aidants numériques et de doubler le nombre de CNFS d’ici la fin du quinquennat. (Intervention du 27/09/2022 aux Journées des conseillers numériques de Lens).

Le choix est donc d’inciter par la subvention les employeurs à utiliser provisoirement des professionnels.[1]

Notre métier d’auteur

Le concours d’écriture de l’association est comme toujours le moment fort de la vie d’EPACA Sud. En 2021 encore, les 66 participants ont pris un réel plaisir, quelques-unes de leurs réactions sont à lire en dernière page. Par ce biais, nous sommes nombreux dans l’association à communiquer autour de l’écriture.

Faute de reconnaissance du métier, les statistiques sérieuses manquent pour établir la santé du versant littéraire de notre profession. Depuis 1901 et la suppression de la rhétorique à l’école, l’éducation nationale a choisi la voie normative de l’imitation et de l’exégèse plutôt que celle potentiellement contestataire de la création. Il semble que les initiatives d’ateliers d’écriture se soient multipliées pendant la crise sanitaire. Les technologies modernes permettant d’imprimer facilement des textes ou de les publier sur internet, le nombre de paragraphes à corriger ou réécrire est mécaniquement plus élevé. Le souci de l’orthographe précise ou de la cohérence textuelle anime cependant les auteurs de façon diverse.

[1] Pour mémoire, en octobre 2018, la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté présentée par M. Macron promettait « la création de nouveaux diplômes universitaires et de nouveaux métiers (écrivains publics, médiateurs sociaux, développeurs sociaux) ; le déploiement d’un grand plan de formation ; la mise en place dans tous les territoires d’accueils sociaux inconditionnels et de référents parcours … ». Les dépenses occasionnées (4000 emplois au SMIC) par ce projet sont évidemment à comparer à la loi de programmation budgétaire pour les années 2023-2027. Celle-ci inscrit une baisse de 5 % du nombre de fonctionnaires de l’État et de ses opérateurs sur le quinquennat (soit 125.000 emplois[1]). Ce plan a été annoncé par Gabriel Attal au Sénat le 2 novembre 2022. Ce dernier a précisé que 20.000 postes de fonctionnaires supplémentaires sont prévus dans les ministères régaliens : intérieur, justice et armée. Ces créations sont annoncées comme compensées par des suppressions dans les autres ministères. Ceci prolonge les économies réalisées depuis 1995 par le désengagement de l’état (non remplacement des fonctionnaires, fermeture des lieux d’accueil) et plus récemment par la dématérialisation à marche forcée. Si le nombre d’emplois dans la fonction publique ne baisse pas encore, la part de contractuels est passée à 20%. Un mouvement qui s’accentue car dans les nouveaux entrants dans la fonction publique cette année, 80% sont contractuels.

Lire la suite du rapport moral et l’intégralité du compte-rendu de l’assemblée générale du 18 novembre 2022 dans l‘espace « Adhérents ».