Non-recours au droit … Pourquoi?

Près de 34% des foyers éligibles ne recourent pas au RSA chaque semestre. 50% des seniors qui pourraient accéder au minimum vieillesse ne le touchent pas. Pourquoi? Manque d’informations? Démarches administratives trop complexes? Crainte de conséquences négatives? Absence d’outils informatiques?  Refus d’assistance?

Pour en parler :

  • Clara Deville, chargée de recherche en sociologie à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement,
  • Claire Hédon, défenseure des droits,
  • Daniel Verger, responsable du Pôle Etudes Recherches Opinion du Secours Catholique.

Une émission de France Inter diffusée le 22 février 2023

concours : le palmarès 2023

Merci, merci, 99 fois merci ! Merci pour ce voyage à travers les portes de votre écriture.

Tous vos textes ont été lus consciencieusement  par chacun des membres du jury. Mais seuls les 20 textes les plus souvent cités se sont retrouvés dans la sélection finale. Évidemment, ils correspondaient mieux aux exigences, goûts et attentes du jury. Mais chacun connaît la part de subjectivité de l’exercice et sait bien que choisir un texte revient à attraper un nuage dans une bulle !

C’est dans cette phase ultime que les jurés se rencontrent en face à face durant un long week-end. Chacun arrive avec son classement idéal, ses annotations, ses  tableaux aux colonnes vertes, bleues ou roses, certains préférant le papier, d’autres le clavier.

Ah, que dire de l’effervescence d’un jury littéraire qui tente désespérément de s’accorder pour déterminer le palmarès ! Chacun défend ardemment ses « chouchous ». Les arguments fusent dans tous les sens, tels des confettis qui s’éparpillent sans aucun ordre. On entend des expressions comme « j’ai été ému aux larmes  » ou « non, non, non, ce texte n’est pas une nouvelle et où est la cohérence ? » Et chacun de penser « Mais qui a eu cette idée folle de juger des écrits ? »

L’originalité du sujet, la cohérence du texte, la syntaxe irréprochable, tout est scruté avec le plus grand sérieux. C’est un jury consciencieux, pointilleux, appliqué, quelquefois perplexe, quelquefois enflammé mais toujours sincère qui a applaudi le foisonnement des propositions.

Hélas, de très jolies histoires n’ont pas pu être sélectionnées car il s’agissait de conte, dommage ! Hélas, des textes ont été remarqués pour leur originalité  mais n’ont pas rencontré l’adhésion de tous, dommage !  Mais, à force de lectures, de relectures, d’explications, de tergiversations, d’acceptations, on avance ensemble vers un consensus. C’est ainsi que, d’un commun accord, le jury a choisi ces 10 nouvelles. Plus une mention spéciale attribuée au plus jeune participant qui a eu le courage d’envoyer son texte ! Il n’a que 16 ans ! Écrire brise les barrières de la distance, du temps et des générations et c’est dans l’ADN des écrivains publics d’encourager l’expression de tous.

Et malgré tous les échanges animés, les rires et les petites querelles, une chose est certaine : ce jury a été témoin de l’étincelle créative de nombreux auteurs. Il a célébré l’art de l’écriture, et au-delà de toutes les péripéties, il en est ressorti plus passionné que jamais.

Pour ne rien vous cacher, ce n’est pas seulement vos textes qui rendent le jury si enthousiaste. Ce week-end studieux à Tournon-sur-Rhône se transforme, chaque année,  en parenthèse enchantée. Là-bas, nos hôtes nous accueillent à bras ouverts, avec un sourire radieux. Tout est chaleureux, amical, gourmand et festif. Là-bas, le portail est toujours ouvert. Là-bas, le  chien, la tortue et tous les oiseaux du jardin vivent heureux.  Là-bas, la table se remplit en claquant des doigts et les vins portent des noms de Saints. Là-bas, le mot association prend tout son sens et  c’est assurément grâce à nos hôtes que notre cœur littéraire bat plus fort !

Si vous souhaitez commenter la sélection ⇒ concours@epacasud.fr , nous publierons vos avis. Et maintenant, d’un clic, ouvrons la porte à nos lauréats…

  • Merci aux membres de l’association qui permettent à ce concours d’exister,
  • Merci aux membres du bureau, tous impliqués dans le jury.  
  • Merci à ce jury, si disparate et uni pour cet investissement sans compter et cette dynamique explosive. Merci à celles qui n’ont pas pu venir pour des raisons d’emplois du temps ou de panne mécanique. Elles ont, à distance, manifesté un soutien précieux. Merci à Muriel, nouvelle engagée dans cette galère et qui a beaucoup apporté en sérénité aux débats.
  • Merci aux maîtres de maison qui nous permettent de savourer des instants de convivialité et de partage,
  • Merci au photographe, à l’intendant, au conseiller, au sommelier, au gestionnaire, à l’ami, Merci Bernard.
  • Merci àTerra, la mascotte du concours, qui sait si bien nous distraire en chapardant tout ce qui tombe à portée de crocs.
  • Et merci aux participants, véritables héros de l’aventure.

« On a pensé faire plus d’économies en fermant des guichets, c’était une erreur » Claire Hénon

Mercredi 16 février à 6h20, Claire Hénon, la défenseure des droits répondait aux questions de Mathilde Munoz sur France Inter.  8 minutes pour faire le point sur la question de la dématérialisation.

« Ce n’est pas à l’usager de s’adapter à la dématérialisation des services publics »

 Si cette numérisation des démarches administratives est une chance pour nombre de Français, elle peut aussi être un calvaire : pour un Français sur six qui est en grande difficulté avec le numérique, mais aussi pour les personnes qui se retrouvent en butte avec une administration qui ne répond pas à leurs demandes.

Je vous invite à écouter ou réécouter cet entretien puis à lire le manifeste « pour un service public plus humain et ouvert à ses administréEs ». Tous les adhérent.e.s ont affirmé fortement leur soutien à ce manifeste et je suis fier de l’avoir signé.

Olivier Duluc

 

L’écrivain public, une série web

Saison 1

Mathieu devient écrivain public dans un quartier populaire de Montréal. Alors que nous « textons », « facebookons » et écrivons au son, qui sait encore trouver «les mots pour écrire»? 

9 épisodes.

Saison 2

Toujours écrivain public dans le centre communautaire, Mathieu découvre que son rôle est bien plus humain que littéraire : il écoute les maux et trouve des mots pour consoler ses clients.

5 épisodes.

Saison 3

Ressentant le besoin de raconter son expérience, Mathhieu écrit un premier roman inspiré de son travail d’écrivain public. La publication dérange son employeur qui le renvoie sur-le-champ.

5 épisodes.

Distribution

Inspirée du roman L’écrivain public écrit par Michel Duchesne (qui signe également l’adaptation), la série est réalisée par Hervé Baillargeon (saison 1) et réalisée et coécrite par Eric Piccoli (saisons 2 et 3). Elle met en vedette Emmanuel Schwartz dans le rôle principal aux côtés notamment de Sandrine Bisson, Eve Duranceau, Luc Senay, Louise Bombardier, Johanne Fontaine, Denis Houle, Ariane Castellanos, Simone Marchand, Pierre-Luc Lafontaine et Jean-Nicolas Verreault, Raphaël Lacaille, Lily Thibeault et Catherine St-Laurent.

Production

Babel fils – TV5 Unis

Extrait de l’article paru dans LA PRESSE 25 août 2020

TV5 est la seule télé qui a voulu prendre le risque de financer un projet dont les thèmes – pauvreté et analphabétisme – n’avaient rien de sexy même s’ils étaient douloureusement d’actualité. En contrepartie, les budgets alloués aux neuf épisodes de huit minutes chacun étaient aussi pauvres que les personnages de la série. La série a, malgré tout, remporté un succès d’estime et une myriade de prix : un Gémeaux, un Numix, le prix spécial des droits de l’homme de Bilbao, le Coup de coeur de Liège et un prix à Marseille pour l’émouvante interprétation d’Emmanuel Schwartz dans le rôle de Mathieu Martineau, l’écrivain public, qui s’est mis en tête de sauver le pauvre monde, une lettre à la fois.

«Cette série, c’est avant tout un hommage aux gens du communautaire qui sont payés des salaires de misère pour s’occuper des plus poqués de la société et qui sont eux-mêmes condamnés à vivre dans une extrême précarité sans jamais savoir si leur subvention sera reconduite d’une année à l’autre», s’indigne Michel Duchesne, qui croit que tous les artistes devraient, à un moment ou l’autre de leur vie, sortir de leur zone de confort et aller voir comment ça se passe vraiment dans le communautaire, mais aussi dans les hôpitaux et les écoles, histoire de se connecter aux vraies réalités de leur société.

«Il y a des listes d’attente partout, y compris pour les centres de femmes battues, ce qui est aussi inacceptable qu’absurde. Les gens sont abandonnés à eux-mêmes. Comme artiste et comme citoyen, ça change ta perspective de prendre conscience de ces injustices-là.»

NATHALIE PETROWSKI