« Vous écrivez une lettre qui casse les codes, qui brise les murs, qui rompt les ponts. »
Tel était le thème retenu pour ce cinquième concours d’écriture organisé par EPACA-sud. Le jury remercie chaleureusement tous les participant.e.s, félicite les lauréat.e.s et annonce les résultats.
Les préparatifs
Un premier travail de sélection a été accompli en amont : les textes ne respectant pas les conditions de forme et de fond ont été écartés et chaque juré a effectué un premier tri à partir d’une grille de critères commune.
Puis, arrive le dernier tour de scrutin et les jurés n’ont pas hésité à parcourir 300 km pour se retrouver dans l’accueillante maison de Tournon-sur-Rhône. Frédérique, Danièle, Françoise, Sylvie, Ludivine, Marie-Christine et Olivier composaient ce jury 2019.
Lors de la réunion finale, il restait en lice 16 textes sur les 70 enregistrés. Les débats ont été sérieux, animés et parfois fougueux. 6 h de délibérations n’ont entamé ni le moral, ni la concentration, ni l’appétit du jury !
Enfin, le résultat : aux neuf textes du palmarès s’ajoutent deux distinctions :
Les distinctions
Le jury a attribué un prix hors-concours au texte intitulé mon pauvre petit jury de Cyna BEL. Cette lettre, très bien écrite, a beaucoup amusé les jurés et certains l’ont même classée coup de cœur ! Hélas, étant devenu sujet principal de la lettre, le jury craignait d’être influencé dans sa décision et a décidé d’écarter ce texte du palmarès. Il souhaite, néanmoins, publier cette lettre jubilatoire. Félicitations à Cyna Bel et bonne chance pour le Goncourt !
Le jury a tenu à distinguer un texte intitulé lettre au facteur de Patrice GRÉE. « Si cette lettre ne brise pas les codes, elle rompt les ponts avec la déshumanisation actuelle des relations entre fonctionnaires et usagers par une évocation vivante et émouvante. Hélas, cette lettre évoque le facteur à la troisième personne mais ne s’adresse pas directement à lui ». Le jury n’a pas retenu les éléments de paratexte et a estimé qu’elle ne rentrait pas dans le cadre de la forme épistolaire. Il souhaite toutefois distinguer ce texte en le publiant.
Le palmarès
La situation géographique des participants
Un prochain concours est déjà en préparation … Vous trouverez prochainement tous les renseignements sur notre site.
Ambiance calme et amicale pour cette huitième assemblée générale de l’association EPACA-sud… Un des temps fort fut la lecture du rapport moral rédigé avec conviction et humour par Olivier Duluc, président et lu avec brio par Brigitte Häberlein, vice-présidente. En voici un extrait :
[…] « La reconnaissance générale du métier est en chemin. Si la patience est l’art d’espérer, les 11 membres fondateurs de l’association, issus du Diplôme Universitaire Écrivain public Auteur Conseil de l’Université du Sud-Toulon Var, ont peaufiné leur art sous la présidence d’honneur de Michèle Monte depuis 2011. Ils ont certainement compté parmi les éléments de séduction qui ont fait succomber le président actuel au charme de notre métier. Ainsi, noir sur blanc, Emmanuel Macron a couché son empressement de voir reconnaitre le métier et les formations d’écrivain public dans sa stratégie de lutte contre l’exclusion de septembre 2018. Sur le plan universitaire, il était cependant à la traîne de notre présidente d’honneur car l’initial Diplôme Universitaire est devenu une licence professionnelle intervention sociale (accompagnement de publics spécifiques, parcours écrivain public – conseil en écriture) qui déroule actuellement sa première année à Toulon. C’est après la Sorbonne nouvelle de Paris, la deuxième licence professionnelle de France. Sur le plan professionnel, le nombre de permanences institutionnelles et d’ateliers continue d’augmenter. Les adhérents ou sympathisants EPACA Sud agissent sur plusieurs départements du grand Sud avec notamment une vingtaine de permanences à vocation sociale dédiées au public et subventionnées par les collectivités. Une carte numérique en ligne recense toutes ces permanences et ateliers et ne demande qu’à être alimentée, améliorée et partagée. Sur le plan politique, les dernières décennies ont accentué l’inégale répartition des richesses et affaibli le lien social. Notre profession qui œuvre pour bonne partie contre cette déshumanisation des rapports, bénéficie donc paradoxalement de la dégradation des services administratifs et de la dématérialisation galopante en même temps qu’elle la déplore. « [ …]
La suite du rapport moral, le rapport financier, le compte-rendu intégral et plus de photos sont en consultation dans l’espace adhérent…
Fidèle à ses engagements, L’assemblée a également invité tous les
adhérents, les partenaires et amis d’EPACA à signer la pétition « pour un réel accompagnement de la dématérialisation » initiée par l’académie des écrivains de France
Dans le dossier de presse du 13 septembre 2018 concernant « la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté », on peut lire à la page 20, chapitre LA RÉNOVATION DU TRAVAIL SOCIAL : « depuis des années, le ciblage des politiques sociales a engendré des politiques de guichet qui ont eu pour effet d’augmenter les situations de non-recours et « … lire la suite
On peut lire également page 27 : « Une rénovation du travail social pour mieux accompagner les parcours de vie : ouverture des lieux de l’intervention sociale à toute la population ; transformation des formations du travail social pour développer les pratiques « d’aller vers » les personnes, création de nouveaux diplômes universitaires et de nouveaux métiers (écrivains publics, médiateurs sociaux, développeurs sociaux)« .
Lire le dossier dans son intégralité. Nous avons toutes les raisons de nous réjouir de la reconnaissance de notre métier, par le Ministère des Solidarités et de la Santé. De même, l’accord du Ministère de l’Éducation Nationale pour l’ouverture à Toulon de la « Licence Professionnelle Intervention sociale : accompagnement de publics spécifiques Parcours Écrivain public – conseil en écriture » contribue largement à cette reconnaissance et conforte de fait la pérennisation à Paris 3 de la « Licence professionnelle Conseil en écriture professionnelle & privée Écrivain public. » Notre association constate aussi une évolution positive de la reconnaissance de la profession par les institutionnels du Var et des Bouches du Rhône. Ainsi, dans l’intérêt d’un public grandissant qui a recours aux permanences d’écrivains publics, continuons à œuvrer pour que la promesse de reconnaissance de notre métier se concrétise en 2019 ! Tel est le vœu que nous formulons, pour nos usagers et pour nous-mêmes, à l’approche de cette nouvelle année.